Journal de bord
Jour 1 – Myiase – 14 mars 2020
Effet de non-obligations sur le corps humain : canapé toute la journée. En épidémiologie, on appelle ça la « compétition des risques » : quand le plus grave est maîtrisé, soit la propagation du virus grâce au confinement, on voit apparaître des problèmes collatéraux : la sédentarisation. Penser à agender une fonte musculaire prochainement.
Jour 2 – La liste – 15 mars 2020
Grâce au confinement, mon mari va faire la différence entre pâte brisée, pâte feuilletée et pâte à pizza. Sauf qu’en allant se battre pour nous ramener des victuailles, on finit par manger des carottes et des saucisses de vienne tous les jours.
Jour 3 – Congé – 16 mars 2020
Premier lundi de toute ma vie que je kiffe. Je reprends mes mauvaises habitudes de me coucher tard, mais je vais enfin pouvoir vivre dans mon rythme. Sauf que pour le moment je n’ai rien foutu de mes 3 jours à la maison. L’angoisse monte et le plexus serre un peu quand même.
Jour 4 – Bande – 17 mars 2020
Ai envie de changer d’équipe de confinement. Le grand veut toujours sortir, faire du bruit et joue avec des appareils dangereux. 15 ans sans relations sociales et sans travaux manuels et il faut qu’il s’y mette maintenant. Ah, oui, j’ai mal à la gorge.
Jour 5 – Au jour le jour – 18 mars 2020
Je viens de me faire fracasser par les demandes sans queue ni tête de 4 profs différents qui veulent communiquer forcément tous différemment…x2. Ça va être long. Un ami est malade. Un autre sorti des soins intensifs. Pensée du jour : serrer les fesses.
