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Jour 80 – 1 juin 2020

La mort de Hong-Kong

 

La Chine profite de l’émeute SARS-Cov-2 pour de facto mais sans le dire officiellement reprendre en main le territoire de Hong Kong. Le principe d’attachement au principe « un pays, deux systèmes » qui était normalement valable jusqu’en 2047 (après la rétrocession de l’ancienne colonie Britannique à la Chine en 1997) tombe en ce premier juin 2020. La Chine vient de foutre un bon coup de pied dans ses accords (en même temps, ce n’est pas la première fois qu’elle rompt ses accords avec le monde) Elle passe en force avec la loi sur la « sécurité Nationale » votée fin mai. L’opposition, l’autonomie et la démocratie viennent de mourir dans l’indifférence la plus totale du monde qui a d’autres chats à fouetter en ce moment. La révolution des parapluies débutée en 2014 et relancée en 2019 n’aura pas eu les reins assez solides en face de la psychose Covid et des interdictions de rassemblements (ça tombe tellement bien). Macron décide de faire pareil avec les rassemblements interdits jusqu’en novembre (le temps de trouver comment en*… les gilets jaunes, par exemple, je dis ça, ça n’engage que moi…)


C’est pratique une pandémie au temps du néo-libéralisme tout puissant.


Entre jour 80 et 140

Mon histoire sans vie. Ce sont mes confessions et si je ne dis rien c’est que je n’ai rien à dire.


Jour 140 – 31 juillet 2020

Entre les courbatures et la fatigue mon corps se la joue susceptible. Mon nouveau canapé « lit » est fin et dur et mon corps n’est ni l’un ni l’autre. Un des deux doit souffrir. Et par-dessus le marché, un cerveau au repos c’est la cible préférée d’une crise existentielle. Fort heureusement, nous décidons de partir à la dernière minute en Italie.


Jour 145 – 5 août 2020

Je me suis souvent sentie comme un puit contemplant le ciel ces derniers temps.

J’en sors enfin pour contempler l’horizon avec ces quelques jours à la mer. Je me sens toujours aussi seule mais tellement dans l’angoisse de ne pouvoir revivre ça dans un futur proche que j’en savoure le moindre souffle de vent. L’Italie a cela de rassurant, le groupe, la famille, l’équipe. Sans gêne émotionnelle et physique, le bord de mer devient une enclave magique à la vie frénétique de la survie (économique).


Jour 147 – 7 août 2020

Je me mets à peindre devant l’appart au soleil quand le voisin débarque, curieux de me voir créer. Me congratule pour le travail accompli. Sa femme suit et fait de même. C’est toute la définition de l’art qui soulage de la vie sans pourtant soulager de vivre.


Jour 151 – 11 août 2020

La vie monotone et nécessaire qui commande et que l’on connait si mal amène un ennui qui n’anticipe rien d’autre que plus d’ennui encore.


Jour 155 – 15 août 2020

Absurde audace ou sursaut qui s’étiole, je balance entre mon envie d’étendre la création joaillère et celle de me la garder comme « passe-temps » futile de bonne femme frustrée. Jamais une émotion qui persiste et qui pénètre la substance de mon âme. Tout m’intéresse, rien ne me retient.


Jour 157 – 17 août 2020

Mon inconscient s’est caché derrière une grosse dose de déni, mais il faut que je prenne une décision maintenant. Chose faite, thérapie agencée.


Jour 164 – 24 août 2020

Contemplatrice sans raison dans un monde sans buts. Mais je donne un coup de main à mon filleul pour sa lettre de recherche d’emploi et son C.V. Une étape de plus chez les adultes, ce moment douloureux ou les illusions volent en éclats contre la réalité. En cette année byzantine, j’ai de la peine pour la nouvelle génération.


Jour 165 – 25 août 2020

Et enfin, la rédemption. Alors que j’étais en train de conclure l’absurdité suivante : que la seule façon de me trouver en accord avec la vie était d’être en désaccord avec moi-même, ma thérapeute me reconnecte avec mon être et soulage mon mal être pour une finalité des plus agréables : être (et le revendiquer). Amen.


Jour 166 – 26 août 2020

J’ai mal à l’orbite de mon œil droit, mal au crâne, suis vidée et en introspection. Je suis déroutée par tout ce que j’ai été et qu’en fait je ne suis pas. La reconnection est plus douloureuse que prévu mais ce n’est pas comme si j’allais bien avant.


Jour 177- 6 septembre 2020

L’humeur est bonne, la motivation reprend le dessus, les espoirs se teintent de nuances plus claires, les tensions baissent. J’ai l’impression d’avoir droit à une promotion. Mais en parlant de promotion je ne peux m’empêcher de me hâter dans le tracé de mon futur qui s’avère flou. Je le sais avec une anticipation amère et ironique mais avec cet avantage intellectuel d’une certitude.















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